réserves flottabilité

Dans le DC20, il y a des réserves de flottabilité sur les deux bords qui vont de l'avant en passant sous les couchettes pour finir sous les coffres arrières.

Sur le dessus de mes couhettes et dans les coffres arrières, il y a 4 trous par bordés d'environ 50mm de diamètre avec des bouchons en plastique. Ces trous devaient servir (lors de la création du bateau) pour injecter la mousse expanssive dans les réserves.

Le problème que j'ai rencontré sur mon bateau, c'est qu'en enlevant certains bouchons, j'ai pu m'apercevoir que la mousse expanssive était gorgée d'eau. Il suffisait d'appuyer sur la mousse avec le doigt pour que ça mousse d'eau. Cette eau devait venir par les coffres arrières et s'infiltrer par ces fameux trous.

L'eau dans un bateau plastique, je n'aime pas trop ça surtout qu'il n'y a aucun moyen de ventiler pour espérer une évaporation. Ca fait 2 ans que le bateau est au sec et la mousse apparait toujours gorgée d'eau.

Je décide de sonder de manière plus important en meulant le fond d'une bassine de couchette. Sur certains DC20, ces bassines sont vissées mais sur le mien, elles ont été moulées à la création du bateau donc pas le choix, je découpe à la meuleuse.

Une fois le fond de la bassine découpée, je n'ai pas de mal à enlever la mousse qui se délite assez facilement. Elle est trempée et surtout sur la partie en contact avec la carène.

On voit bien que ça a commencé à moisir, le fond de cale est noir.

Je décide d'enlever toute la mousse dans le but d'assainir le bateau et d'éviter tout problème d'humidité propice à l'accéleration d'une éventuelle osmose.

Pour ça, je n'ai pas d'autre choix que d'enlever le dessus de mes couchettes.

Mes meubles et cloisons en bois étant déjà déposés, c'est le moment de me lancer.

Je découpe l'ensemble d'un seul tenant.

Une fois le dessus des couhettes découpés à la meuleuse, je retire la mousse. Par endroit, elle vient bien mais à d'autres endroit, c'est plus dur car elle parait plus saine donc je la coupe en bloc avec un couteau (style couteau à pain grande lame). Je préfère tout enlever et laisser ces réserves de flottabilité vides pour ne pas (qu'en cas d'éventuelles infiltation par je ne sais ou) la mousse restante s'imbibe à nouveau.

Je veux essayer de créer des réserves de flottabilité façon "vide d'air hermétique" avec une trappe d'accès sur chaque flan de couchette au niveau du puit de dérive (point le plus bas de la carène ou s'auto-stockerait une éventuelle masse d'eau), de façon à accéder pour assécher et à laisser ventiler lorsque le bateau est au sec.

Ci dessus, la réserve babord sans mousse (photo prise depuis le coffre arrière).

Ci dessous, les dessus de couchettes à plat par terre à côté de mon pont tout pourri qui va à la poubelle (mes dessus de couchettes, je les garde).

La mousse expanssive servait aussi de maintien pour que la couchette ne s'enfonce pas en s'appuyant dessus.

Ne souhaitant pas remettre de mousse, je décide de réaliser des cloisons en CP marine 10mm sous chaque barreau en bois dans le but de consolider l'ensemble. Je veille à laisser un trou dans le bas de chaque cloison qui permettra à l'eau de s'écouler.

Ci dessus, les cloisons/varangues à leur place. On aperçoit une grande marque noire dans le fond de la couchette; tout ça était trempé/moisi lorsque j'ai enlevé la mousse.

Photo ci dessous, on voit bien une des nouvelles cloisons en bois (façon varangues) qui vient se nicher sous le bout du barreau en bois.

Toutes les cloisons sont à leur place sous chaque barreau (à blanc sans collage). Je pense qu'au delà de rigidifier la couchette, ça va aussi rigidifier la carène.

En plus des cloisons en CP marine, je débite des lames de résineux qui vont servir d'assise pour le dessus des couchettes (ch photo ci dessous). J'applique deux couches de résine polyester sur les cloisons en CP et sur les lames en résineux pour bloquer toute éventuelle infiltration d'humidité dans le bois.

Je colle les lames de pin d'orégon en sous face des bords de couchettes avec de la colle polyester catalysée et je visse le tout avec des vis inox A4 tête fraisée pour qu'elles soient dissimulées dans l'épaisseur de la peau de strat de la couchette.

Je stratifie mes cloisons en CP au fond du bordé ainsi que sur le flan de la couchette avec du tissu mat de verre 300g.

Le lendemain, une fois que tout est polymérisé, j'entreprends de reposer mes dessus de couchette. Je vais les coller/visser.

Toujours avec la même colle polyester que je catalyse à 2%, j'enduis la tranche haute des cloisons/varangues en CP ainsi que les lames en pin sur tous les bords (photo ci dessous, le blanc, c'est la colle).

Une fois la colle appliquée (elle polymérise en 20 minutes donc pas de temps à perdre), je repose mon dessus de couchette qui retrouve sa place sans problème (j'avais bien contrôlé l'écartement du flan de couchette pendant l'étape stratificationt des cloisons/varangues).

Je visse tous les 20 centimètres avec des vis inox A4 tête fraisée. L'opération est très rapide et se passe sans problème.

Je fais la couchette tribord sur le même principe.

Une fois cette étape finie, je veux terminer l'étanchéité en stratifiant une bande de mat de verre de 10cm de large au droit de toute les découpes que j'avais fait à la meuleuse pour enlever les dessus de couchettes.

Pour ça, je passe un grand coup de ponceuse à bande pour aplanir l'aspect irrégulier du dessus de couchette.

Je rebouche au mastic polyester les têtes de vis inox et la fente correspondant à l'épaisseur du trait de meuleuse et je reponce pour avoir un aspect bien plat et lisse.

Je n'ai plus qu'à stratifier les bandelettes de 10cm de mat de verre 300g.

Terminé, il ne reste plus qu'à découper et fixer les trappes de chaque côté des flans de couchettes et faire l'enduit et la peinture intérieure.

Photo ci dessus, le jaune moutarde, c'est l'enduit bi composant (photo du fond de coffre de cockpit).

Photo ci dessous, on voit bien tous les bords des couchettes qui sont stratifiés par une bande de tissu de verre.